Je viens de me découvrir une boule dans le sein. Que se passe-t-il et que faire?
Une consultation est nécessaire pour rechercher des signes cliniques de gravité, pouvant évoquer une tumeur maligne. Un nodule conduit à réaliser une mammographie des deux seins, le plus souvent complétée par une échographie, laquelle guidera les prélèvements s’il existe une image suspecte.
- En cas de lésion bénigne, il vous faudra simplement re-consulter à distance pour un nouveau contrôle.
- Une lésion bénigne de grande taille telle que l’adénofibrome peut néanmoins nécessiter une chirurgie.
- En cas de lésion maligne, des examens plus poussés permettront de guider au mieux le traitement médico-chirurgical.
Mes règles deviennent douloureuses et irrégulières. Que se passe-t-il et que faire?
En dehors des périodes de puberté, de pré-ménopause et de contraception orale, ce problème est très fréquent et souvent sans gravité.
Une consultation permettra d’en rechercher la cause et de débuter un traitement.
Il peut s’agir d’une endométriose pelvienne, d’un kyste ovarien, d’adénomyose, de fibromes utérins, de sténose cervicale ou rétrécissement du col utérin…
Parfois aucune cause n’est retrouvée: c’est la dysménorrhée fonctionnelle.
Le traitement associe antalgiques, antispasmodiques et anti-inflammatoires. Un traitement hormonal peut aussi soulager.
Mes règles sont beaucoup plus abondantes que d’habitude et je saigne n’importe quand. Que se passe-t-il et que faire?
Il peut s’agir d’une inflammation de l’endomètre, d’une tumeur bénigne de l’utérus (adénomyose, fibromes utérins, polype sous-muqueux), d’une tumeur maligne de l’utérus (cancer du col ou de l’endomètre), d’une maladie de la coagulation sanguine, de certains médicaments (anticoagulants), d’une contraception par un stérilet au cuivre…
Il vous faudra consulter pour rechercher la cause et la traiter.
En plus de l’examen physique, les examens complémentaires suivants seront nécessaires:
- L’échographie pelvienne.
- Le frottis cervico-vaginal.
- Dans certains cas, une colposcopie avec biopsie du col voire une hystéroscopie diagnostique avec biopsie de l’endomètre.
- Une prise de sang pour détecter une anémie ou des troubles de la coagulation.
Le traitement sera adapté à la cause. En cas d’anémie, une supplémentation en fer sera nécessaire.
Ça me gratte au niveau de la vulve. Que se passe-t-il et que faire?
Le prurit vulvaire est très fréquent et les causes possibles sont nombreuses:
- Infection mycosique, bactérienne ou virale (herpès récurrent), vestibulite, bartholinite, condylomes…
- Plus rarement, la lésion peut être un cancer, soit non invasif, soit invasif (carcinome épidermoïde, mélanome).
Il vous faudra donc consulter pour recevoir un traitement adapté à la cause. Il faudra également maintenir une hygiène locale et utiliser des lubrifiants lors des rapports.
En cas de lésion suspecte, une biopsie pourra être nécessaire et, selon le résultat, on indiquera ou non un traitement médico-chirurgical.
J’ai le bas-ventre lourd depuis plusieurs jours. Que se passe-t-il et que faire?
Il faut consulter rapidement car il y a peut-être un risque de complication aiguë (torsion d’annexe, par exemple).
Les causes peuvent être: une grossesse débutante (intra- ou extra-utérine), une infection tubaire (salpingite, hydro-pyosalpinx), une tumeur bénigne (fibromes utérins, kystes ovariens), une tumeur maligne (cancer de l’endomètre, de l’ovaire, digestif, urinaire), une rétention d’urines…
Pour rechercher la cause, on effectuera un examen physique et une échographie pelvienne. Si besoin, on complètera par des prises de sang, une IRM ou un scanner abdomino-pelviens, voire une coelioscopie ou des endoscopies exploratrices.
Si la cause n’est pas grave, on peut parfois se passer de traitement.
Une infection tubaire se traitera chirurgicalement et par antibiotiques.
Selon l’organe atteint, un cancer se traitera par chirurgie, chimiothérapie et/ou radiothérapie.
En cas de cause non-gynécologique, vous serez dirigée vers un autre spécialiste pour le traitement spécifique.
Pourquoi ai-je mal au bas-ventre pendant les rapports?
Cette douleur génitale appelée dyspareunie est fréquente.
La cause peut être : une infection génitale basse ou haute, une malformation congénitale de l’hymen, une sténose vaginale après un accouchement (cicatrice d’épisiotomie ou de déchirure locale), une endométriose, un fibrome utérin, un kyste de l’ovaire…
Ces causes sont recherchées lors d’une consultation, par un examen gynécologique effectué avec douceur et, si nécessaire, des prélèvements microbiologiques et une échographie pelvienne.
Dans tous les cas, les antalgiques sont utiles, ainsi que les lubrifiants facilitant les rapports.
Cependant l’origine la plus fréquente est psychosomatique. Une prise en charge psychologique, par un sexologue si besoin, peut être utile, notamment en cas de troubles dépressifs ou de conflits conjugaux.
Que faire si notre bilan d’infertilité est normal et que nous n’arrivons toujours pas à avoir un enfant?
Si les examens sont normaux et que les tentatives de conception sont régulières et sans contraception, on considère qu’un délai de deux ans est acceptable avant de recourir à la PMA (Procréation Médicalement Assistée). En effet, à ce stade une grossesse a encore suffisamment de chances de survenir spontanément.
Par contre, si le couple a plus de 35 ans et n’a jamais eu d’enfant, la demande de PMA est justifiée sans attendre deux ans.
Je saigne alors que je suis ménopausée. Que se passe-t-il et que faire?
Les causes de métrorragies survenant après la ménopause sont:
- Les saignements génitaux sporadiques de la ménopause débutante.
- Un effet indésirable médicamenteux (anticoagulants, anti-inflammatoires).
- Une atrophie de l’endomètre ou vulvo-vaginale.
- Un polype de l’endomètre ou un fibrome sous-muqueux.
- Une hyperplasie de l’endomètre.
- Un cancer de l’endomètre ou du col de l’utérus.
Il faut donc consulter afin d’éliminer une cause grave et de bénéficier d’un traitement adapté.
Les examens pouvant être nécessaires sont: le frottis cervico-vaginal, l’échographie pelvienne et endovaginale, l’hystéroscopie diagnostique.
Très fréquents, les polypes et fibromes sous-muqueux se traitent chirurgicalement via une deuxième hystéroscopie au cours d’une courte hospitalisation.
Un cancer utérin nécessitera un traitement médico-chirurgical spécifique.
Je suis ménopausée et je perds mes urines pendant les efforts. Que se passe-t-il et que faire?
Les fuites urinaires sont fréquentes à cette période.
Il peut s’agir d’une incontinence urinaire d’effort ou d’une instabilité vésicale.
Ces altérations sont le résultat d’étirements et d’atrophies des ligaments du périnée, suite aux efforts répétés au cours de la vie (accouchements, ports de charges lourdes, constipation et toux chronique), au vieillissement des tissus et à la carence hormonale.
Selon les résultats d’un bilan personnalisé, le traitement comportera:
- Plusieurs séances de rééducation périnéales.
- Des antispasmodiques et anticholinergiques.
- Un traitement hormonal local aux oestrogènes.
- La chirurgie s’applique à l’incontinence urinaire d’effort et consiste à mettre en place des Bandelettes prothétiques sous-urétrales par voie vaginale, sous anesthésie locorégionale.
On m’a proposé une hyménoplastie au laser. Cela consiste en quoi?
Depuis quelque temps circulent des rumeurs dangereuses et sans fondements, concernant l’utilisation de laser pour l’hyménoplastie, qu’il est de mon devoir de dénoncer.
Le laser est un instrument qui utilise la chaleur pour ouvrir des tissus, effacer et coaguler certaines affections mais jamais pour réparer ou suturer un tissu humain et ceci dans aucun champ d’application médical.
Pour suturer, seuls les instruments chirurgicaux et les fils chirurgicaux utilisés par le médecin peuvent accomplir cet acte.
Il faut se méfier des médecins qui prétendent faire une quelconque réparation de l’hymen au laser.
Ceci est non seulement faux mais relève de l’escroquerie pure et simple.
Je suis diabétique et je désire une grossesse. Y a-t-il un suivi particulier?
Oui, car une grossesse chez une femme atteinte de diabète est une grossesse à risques. Il faut planifier la grossesse afin de modifier le traitement avant de la débuter et permettre un suivi en réseau pluridisciplinaire (obstétrical, diabétologique, voire ophtalmologique). Le diabète devrait être bien équilibré 2 à 3 mois avant la conception et pendant toute la grossesse. Dans ces conditions, l’évolution est le plus souvent favorable.
Si le diabète est découvert pendant la grossesse, on tentera d’obtenir un équilibre par un régime diabétique en premier lieu. La glycémie (taux de sucre dans le sang) sera surveillée toutes les semaines via une prise de sang. Si le régime seul n’est pas efficace, il faudra ajouter une insulinothérapie.
Pour toute femme enceinte sous insuline, la surveillance du diabète est double: par auto-contrôle à domicile et médicale tous les 15 jours (au moins).
Je désire une grossesse alors que je fais de l’hypertension. Y a-t-il un suivi particulier?
Oui, car une grossesse chez une femme atteinte d’hypertension artérielle est une grossesse à risques. Il faut planifier la grossesse afin de modifier le traitement avant de la débuter et permettre un suivi en réseau pluridisciplinaire (obstétrical, cardiologique, néphrologique). Dans ces conditions, l’évolution est le plus souvent favorable.
Dans les cas où l’HTA serait apparue pendant la grossesse, il faudra poursuivre le contrôle tensionnel maternel pour s’assurer d’une normalisation dans les trois mois. A distance, une surveillance plus espacée reste conseillée, en raison d’un risque de récidive d’HTA, même hors grossesse.
Je dois prendre des médicaments mais je suis enceinte. Quels sont les risques pour mon enfant et que peut-on faire?
Il existe des médicaments sans effets néfastes sur le développement foetal. Cependant une majorité de médicaments n’ont pas de preuves scientifiques de leur innocuité, et sont donc considérés comme potentiellement dangereux pour le foetus.
Les risques sont les anomalies congénitales, variables selon le terme:
- Au premier trimestre: risques de malformations et de fausse couche.
- Aux deuxième et troisième trimestres: risque de toxicité sur les organes foetaux et risque d’imprégnation médicamenteuse du nouveau-né, se traduisant par les effets indésirables du médicament.
Un éventuel médicament sera choisi parmi ceux qui sont les plus anciens, pour lesquels on dispose d’un long recul en termes d’effets malformatifs et les mieux tolérés par les nouveau-nés.
De manière générale, il est important de retenir qu’il ne faut pas avoir recours à l’auto-médication pendant la grossesse sans avis médical, y compris pour des traitements homéopathiques ou locaux pouvant paraître inoffensifs.
Je suis enceinte et j’ai un kyste de l’ovaire. Que faire?
Il est banal de découvrir un kyste du corps jaune (kyste fonctionnel) lors de l’échographie du premier trimestre de la grossesse. Ces kystes disparaissent spontanément.
Une coelioscopie peut être effectuée jusqu’à 17 semaines d’aménorrhée en cas d’indication opératoire (kyste suspect, taille supérieure à 6 cm, survenue d’une complication aigue). Au delà, on procède à une laparotomie.
Lorsqu’un kyste est découvert fortuitement en cours de césarienne, il doit faire l’objet d’une kystectomie dans le même temps opératoire.
Je suis enceinte et j’ai un fibrome utérin. Quels sont les risques pour ma grossesse?
Le fibrome est une tumeur bénigne qui se développe dans le muscle utérin. Durant la grossesse, le fibrome aura tendance à grossir parallèlement au muscle utérin.
Dans la plupart des cas, les fibromes sont sans aucun effet et cela durant toute la grossesse, cependant une grossesse sous fibrome demande une surveillance plus étroite car si le volume fibrome grossi anormalement cela peu augmenter le risque de fausse-couche ou d’un accouchement prématuré, ces cas restent plus rares.
J’ai plus de 38 ans et je suis enceinte. Quels sont les risques pour ma grossesse?
Une grossesse au-delà de 38 ans est considérée comme une grossesse à risques. Les principaux risques accrus sont:
- Pour la mère: l’hypertension artérielle, le diabète gestationnel, les accidents thrombo-emboliques, l’accouchement difficile et le recours fréquent à la césarienne…
- Pour le foetus: les anomalies chromosomiques (trisomie 21), les malformations, les fausses couches spontanées, les morts foetales in utero…
C’est pourquoi toute grossesse tardive nécessite une surveillance spécifique qui permettra essentiellement : le dépistage clinique et échographique de pathologies materno-foetales et, en cas d’anomalie, la décision d’un traitement précoce ou, en dernier recours, d’une IMG (Interruption Médicale de Grossesse) et la prévision du mode d’accouchement le plus adapté, en cas de grossesse menée à terme.
Je suis enceinte et j’ai une constipation. Que faire?
Pendant la grossesse, la constipation est très fréquente. Elle consiste à une diminution des selles. Il arrive fréquemment qu’une constipation entraîne des hémorroïdes .Il est donc important d’avoir un régime alimentaire riche en fibres.
Préférez les légumes verts, les jus de fruits frais, le riz complet, le pain, les céréales. Il faut boire beaucoup d’eau même pendant les repas. Si vraiment la constipation devient trop sérieuse, votre médecin est en mesure de vous prescrire des médicaments sans risque pour vous et votre bébé.
J’ai accouché il y a quelques jours et j’ai de la fièvre. Que se passe-t-il et que faire?
Il s’agit le plus souvent d’une infection: endométrite aiguë, infection de cicatrice d’épisiotomie ou de césarienne, voire un abcès de la paroi utérine, infection urinaire, engorgement mammaire ou abcès du sein, thrombose veineuse…
Vous devez consulter votre gynécologue afin de pouvoir éliminer une cause grave, via un examen physique, une prise de sang, un examen des urines, des prélèvements bactériologiques vaginaux, une échographie pelvienne, voire des membres inférieurs; et recevoir un traitement selon la cause, soit à domicile soit en milieu hospitalier.
J’ai accouché il y a quelques semaines et je saigne toujours. Que se passe-t-il et que faire?
Il peut s’agir d’une endométrite hémorragique, des lochies (écoulement de sang pouvant persister jusqu’à une vingtaine de jours après l’accouchement), d’une rétention placentaire dans l’utérus, de conséquences d’une nouvelle grossesse telle qu’une fausse couche, ou toute autre cause de saignements du premier trimestre, une cause médicamenteuse…
Vous devez consulter afin de pouvoir éliminer une cause grave, via un examen physique, une prise de sang, des prélèvements bactériologiques vaginaux et une échographie pelvienne ; et recevoir un traitement selon la cause, soit à domicile soit en milieu hospitalier.
J’ai accouché il y a quelques jours et j’ai mal au ventre. Que se passe-t-il et que faire?
Au décours immédiat de l’accouchement, il peut s’agir d’une rétraction tardive de l’utérus, de tranchées (contractions utérines ne durant que quelques jours), d’une rétention placentaire dans l’utérus, d’une infection du post-partum, d’une thrombose veineuse (pelvienne, ovarienne), d’une cause urinaire (cystite, rétention aiguë d’urines), d’une cause digestive (appendicite, la cholécystite…).
Après un accouchement par césarienne, les causes supplémentaires peuvent être: un hématome ou abcès au niveau de la cicatrice ou de lâchage d’une suture, une occlusion intestinale post-chirurgicale.
Vous devez consulter afin de pouvoir éliminer une cause grave, via un examen physique, une prise de sang, un examen des urines, des prélèvements bactériologiques vaginaux, une échographie pelvienne, voire une radiographie de l’abdomen ; et recevoir un traitement selon la cause, soit à domicile soit en milieu hospitalier.
Si les résultats sont normaux, la douleur sera traitée par antalgiques et antispasmodiques.
J’allaite depuis quelque temps et j’ai mal au sein. Que se passe-t-il et que faire?
Il faut consulter afin de rechercher une cause à cette douleur et la traiter pour vous permettre de continuer l’allaitement dans les meilleures conditions.
Les causes possibles sont:
- La douleur du début de la tétée: physiologique, elle disparaîtra en corrigeant simplement les positions du bébé et de sa maman pendant l’allaitement.
- Les crevasses ou fissures du mamelon : en plus de corriger le positionnement, le traitement nécessite de donner au bébé le sein non douloureux et d’effectuer des soins locaux du mamelon (désinfection, massage par crème cicatrisante et prévention de la macération).
- La lymphangite aiguë du sein (engorgement mammaire): il est indispensable, pour désengorger le sein de continuer l’allaitement, on peut s’aider aussi de tire-lait. Le traitement local est complété par des anti-inflammatoires locaux et des massages de l’aréole.
- L’abcès du sein: il impose l’hospitalisation en urgence pour traitement chirurgical et antibiotique. L’allaitement est interrompu pendant trois semaines. Entre-temps, un tire-lait permet de soulager les deux seins.
Pratique-t-on une épisiotomie lors du 2ème accouchement?
Il est important de savoir qu’il y a beaucoup moins d’épisiotomie lors d’un deuxième accouchement. Tout d’abord, les femmes qui n’ont pas eu d’épisiotomie lors d’un premier accouchement ont vraiment peu de chance d’en avoir une lors du suivant. Et, seule la moitié de celles qui en ont déjà eu une en subiront une autre lors de la naissance suivante. L’obstétricien attend plus longtemps avant d’inciser car il y a peu de chances de voir une déchirure grave. Et si on effectue une seconde épisiotomie, ce sera sur la cicatrice de l’ancienne.