Saignements Et Grossesse
Saignements Et Grossesse
Saignements Et Grossesse

Une femme sur quatre connaît des saignements, plus ou moins importants, pendant sa grossesse, en particulier au cours du premier trimestre. Ces saignements plongent bien souvent les mamans dans l’angoisse et l’appréhension: peur de perdre le bébé, crainte de ne finalement pas être enceinte…

Si dans la plupart des cas ces saignements sont sans gravité, la vigilance s’impose, car ces hémorragies peuvent aussi cacher des complications graves de la grossesse, il faut donc impérativement consulter un gynécologue pour en identifier la cause.

Au cours du premier trimestre

De nombreuses causes peuvent être à l’origine de ces pertes de sang: celles-ci vont des plus bénignes au plus graves, nécessitant néanmoins une prise en charge immédiate.

En pratiquant une échographie, le médecin pourra dire s’il s’agit de:

  • Saignements bénins, sans incidence sur la poursuite de la grossesse: implantation de l’embryon, fragilisation du col utérin…
  • Fausse couche spontanée: secondaire à une anomalie chromosomique de l’embryon, un choc ou une chute, un décollement placentaire, une infection…
  • Grossesse extra-utérine: nidation de l’oeuf en dehors de la cavité utérine, le plus souvent dans les trompes de Fallope. C’est une situation potentiellement grave car une fois implanté dans la trompe, l’oeuf continue de se développer, risquant de la fissurer, voire de la rompre entrainant ainsi une hémorragie intra-abdominale.
  • Grossesse molaire: développement sans limite du placenta au détriment de l’embryon. Elle se manifeste par des saignements accompagnés de vomissements abondants, d’une augmentation excessive de la taille de l’utérus et d’un taux anormalement élevé de l’hormone bêta-HCG.
Au cours du deuxième et troisième trimestre

Au cours de cette période, la survenue de saignements peut laisser suspecter:

  • Un accouchement prématuré survenant avant 37 semaines d’aménorrhée, un traitement médical sera aussitôt mis en oeuvre pour calmer les contractions.
  • Un placenta praevia (placenta inséré trop bas, près du col de l’utérus), il peut être dépisté lors de l’échographie du cinquième mois. Dans la majorité des cas, il remontera progressivement vers le fond de l’utérus au cours du troisième trimestre. Toutefois, tant qu’il reste inséré dans la partie basse de l’utérus, le médecin vous recommandera du repos et peut-être une hospitalisation, afin d’enrayer les contractions utérines prématurées et les saignements.
  • Un hématome rétroplacentaire (décollement prématuré du placenta) qui provoque des pertes de sang, accompagnées de contractions douloureuses et prolongées. Il s’agit d’une hémorragie entre la paroi de l’utérus et le placenta, provoquant un décollement de ce dernier, donc une interruption des échanges entre la mère et son bébé, mettant la vie de l’enfant en jeu. Dès lors que le bébé est viable, un accouchement par césarienne doit être réalisé de toute urgence.
  • Une cause cervico-vaginale: perte du bouchon muqueux, fragilisation et inflammation du col (cervicite), tumeur cervicale…