Le cancer du col de l’utérus est la conséquence à long terme (une quinzaine d’années) d’une infection causée par certains virus de la famille des papilloma virus (HPV).
Grâce au dépistage du cancer du col de l’utérus, il est possible de détecter des lésions précancéreuses du col et de pouvoir agir très précocement.
Le dépistage du cancer du col utérin est recommandé chez les femmes âgées de 25 à 65 ans et ceci tous les 3 ans (après 2 premiers frottis normaux effectués à 1 an d’intervalle).
Ce dépistage s’effectue sur proposition généralement du médecin traitant ou du gynécologue. En fonction de l’histoire personnelle de chaque femme, le médecin pourra proposer un suivi plus rapproché.
Quel que soit l’âge, il est important que les femmes soient attentives à la présence de signes inhabituels et consultent leur gynécologue en cas d’apparition de douleurs ou de saignements après les rapports sexuels ou entre les règles. Ces signes ne sont pas spécifiques d’un cancer du col de l’utérus mais doivent amener la femme à consulter son médecin.
Frottis cervico-vaginal
Le frottis cervico-vaginal est l’examen de dépistage du cancer du col actuellement recommandé.
Au cours d’un examen gynécologique, après mise en place d’un spéculum, le gynécologue prélève des cellules sur le col de l’utérus et au fond du vagin, à l’aide d’une petite brosse ou d’une spatule.
C’est un geste simple et non douloureux qui ne prend que quelques minutes.
Le prélèvement est ensuite adressé à un médecin spécialiste, l’anatomopathologiste, pour lecture et interprétation.
En cas de test positif, des examens complémentaires sont réalisés afin de déterminer la nature de l’anomalie.
Prévention du cancer du col utérin
La prévention du cancer du col utérin passe par:
- La lutte contre les facteurs de risque: 1er rapports sexuels précoces, 1ère grossesse précoce et le nombre élevé de grossesses, maladies sexuellement transmissibles, multiplicité des partenaires.
- La pratique régulière des frottis cervico-vaginaux.
- Le traitement précoce des lésions précancéreuses (dysplasies cervicales).
- La vaccination contre le HPV.
Vaccination contre le HPV
Les Papillomavirus Humains (HPV) sont la principale cause de cancer du col de l’utérus.
Au cours de leur vie, environ 80% des femmes rencontrent ces virus. En général, leur corps parvient à les éliminer. Mais il arrive que l’infection persiste et provoque le développement d’anomalies (lésions) au niveau du col de l’utérus qui peuvent évoluer vers un cancer.
La vaccination réduit fortement le risque de cancer du col de l’utérus. Mais elle ne l’élimine pas totalement car elle ne protège que contre certains types de virus HPV.
La transmission de l’infection par les HPV survenant dès les premiers rapports sexuels, il est indispensable de se faire vacciner avant ces premiers rapports.
La vaccination est uniquement préventive: elle est donc inefficace si on a déjà été exposé au virus.
La vaccination ne protège pas contre tous les types de HPV. Elle réduit fortement le risque de cancer mais ne dispense pas d’un dépistage régulier à partir de 25 ans.
De 25 à 65 ans, vaccinées ou non, toutes les femmes doivent faire un frottis de dépistage tous les trois ans.