Avec le développement de l’échographie gynécologique, la découverte fortuite de kystes ovariens est de plus en plus fréquente.
S’agit-il d’un cancer ou d’une masse annexielle bénigne? Existe-t-il un risque de complications aiguës lié à la présence de ce kyste? Est-il nécessaire d’effectuer un traitement chirurgical rapide?
Le but de la prise en charge d’un kyste ovarien est de limiter au maximum les complications secondaires à la présence de ce kyste et de permettre de déterminer la nature du kyste.
Définition
La kystectomie ovarienne est l’ablation chirurgicale d’un kyste de l’ovaire.
Indications
Elle est indiquée dans trois cas de figure:
- Kyste ovarien d’aspect fonctionnel persistant pendant plus de trois mois ou de taille supérieure à 6cm.
- Kyste ovarien d’aspect organique, mais non suspect de malignité (kyste séreux, kyste endométrioïde, kyste mucineux, kyste dermoïde).
- En urgence, devant la survenue d’une complication aigue (torsion d’annexe, hémorragie intra-kystique…).
Modalités
La kystectomie est pratiquée sous anesthésie générale ou locorégionale (péridurale ou rachianesthésie) par un gynécologue.
Elle peut être réalisée de deux façons différentes:
- Par voie coelioscopique: c’est la technique de référence, l’intervention a lieu grâce à des petites incisions dans le ventre pour mettre en place des instruments et une caméra.
- Par voie abdominale (laparotomie): l’intervention a lieu par ouverture du ventre, la laparotomie est pratiquée lorsque le volume du kyste est très important, lorsqu’il existe un doute quant à la bénignité du kyste ou en cas de difficulté opératoire.
Après l’intervention
L’intervention dure en moyenne 1 à 2 heures.
L’hospitalisation est, habituellement, de 2 à 5 jours.
Un arrêt de travail est généralement prescrit pour une durée de 2 à 4 semaines.
Un traitement antalgique est prescrit pendant quelques jours.
Une consultation post opératoire est programmée 3 à 4 semaines plus tard.
Complications
- Plaies des organes de voisinage: plaie de la vessie, perforation de l’intestin grêle ou colon, plaie urinaire, plaie vasculaire, nécessitant une prise en charge chirurgicale spécifique.
- Hémorragie nécessitant parfois une transfusion sanguine.
- Hématome ou Infection post opératoires.
- Complications thromboemboliques: phlébite, embolie pulmonaire, traitées par des anticoagulants.
- Risques liés à l’anesthésie et aux produits anesthésiques.
Signes d’alerte
La survenue d’une fièvre > 38°, de saignements anormaux, de douleurs importantes, de vomissements ou des problèmes sur les cicatrices des incisions doivent vous faire contacter votre gynécologue.